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Mounir Laggoune
CEO de Finary
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31/5/2023

Scanner de frais : arrêtez de payer des frais inutiles

Rédigé par
Mounir Laggoune
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Mounir Laggoune

Les frais sont l’ennemi de votre patrimoine. Grâce à Finary, vous pouvez automatiquement scanner vos frais et les optimiser.

La performance va et vient, les frais sont toujours au rendez-vous. C’est ainsi que l’investisseur légendaire Warren Buffett présente ce sujet méconnu. Et pour cause : les frais permettent à des banques et des conseillers de gagner une fortune à vos dépens. Avec le Fee Scanner de Finary, nous vous donnons le pouvoir de gagner des centaines de milliers d’euros !

Si vous ne connaissez pas le sujet, je peux vous garantir que vous allez avoir une sacrée surprise en voyant vos frais. Réduire ces frais augmentera mécaniquement votre performance, ce sera l’une des meilleures décisions financières de votre vie.

J'ai déjà fait une vidéo sur le sujet, cet article est le complément idéal afin de couvrir tous les aspects et optimiser vos frais.

Chaque investissement comporte des frais. Ces frais permettent de rémunérer les entreprises impliquées dans la transaction. Que vous achetiez des actions sur votre PEA, un ETF via votre assurance-vie ou un fonds via votre Plan Épargne Retraite, vous payez des frais. Ils se cachent à de tous les niveaux, et sous différents noms : commissions, spreads, frais de dossier. La finance sait être créative lorsqu’il s’agit d’inventer des concepts opaques. Disons-le clairement : les frais sont un mille-feuille indigeste.

Souvent exprimés en pourcentage, ces frais peuvent paraître faibles ou insignifiants. Après tout, qu’est-ce que cela peut bien faire de payer 2% par an sur un fonds détenu dans mon PEA, ou 0,6% pour la gestion pilotée de mon assurance vie ?

L’impact est pourtant gigantesque et dévastateur, et ce, pour 3 raisons :

  • Les différents niveaux du mille-feuille font que vos frais se cumulent
  • Le manque à gagner lié aux frais ne fait que s’accélérer au fil des années. C’est le même phénomène que les intérêts composés, mais en votre défaveur.
  • Enfin, ces frais sont généralement injustifiés et facilement évitables (grâce à Finary) !
Les frais enrichissent tout le monde, sauf vous

Le mille-feuille des frais

Il est important de bien comprendre les différentes couches de notre mille-feuille des frais afin de réaliser l’impact dévastateur que celui-ci peut avoir sur notre épargne. Voici les différents niveaux :

1. Enveloppe (PEA, Assurance-Vie, PER, Compte-Titres) : c’est le contenant dans lequel vous allez loger vos supports. Il comporte des frais fixes et variables.

Nous ne prenons pas encore en comptes les frais d'enveloppe ou les frais de gestion pilotée qui peuvent être facturés en plus par les assureurs ou gestionnaires. Les assurances vie ont toujours des frais d'enveloppe, leur niveau de frais est donc supérieur à ce que nous affichons.

2. Support (actions, fonds commun de placement, ETF, SCPI, etc) : les frais annuels sont exprimés via le TER (ou Total Expense Ratio). Ils sont prélevés directement sur la valeur de vos parts, et donc peu visibles.

De l’importance de l’enveloppe

L’assurance-vie est le support préféré des Français. Elle permet d’être dispensé d’impôts sur la plus-value et de bénéficier d’un régime favorable dans le cadre d’une transmission. Ces avantages sont souvent chèrement payés via une myriade de frais. En voici un florilège :

  • Frais d’entrée
  • Frais de gestion
  • Frais de gestion pilotée
  • Frais de tenue de compte/droit de garde
  • Frais de versement
  • Frais de sortie

Ces frais servent à rémunérer l’assureur et l’intermédiaire ayant vendu l’enveloppe. Car oui, la majorité des intermédiaires sont rémunérés en rétrocession. C'est-à-dire qu’ils touchent une partie des frais annuels que vous payez, et ce, sur toute la durée de vie de votre investissement. Ils ont donc un intérêt à vendre un produit chargé en frais. Cela crée un désalignement d’intérêt entre vous et votre conseil.

Maintenant que vous avez pris conscience des frais, vous vous demandez certainement comment calculer ceux de votre assurance-vie. Comprendre les frais d’une assurance-vie peut vite devenir un casse-tête : chaque assureur utilise une terminologie et des méthodes de calculs différentes.

Chez Finary, nous avons décidé d’amener de la clarté en constituant la première base de données open source des frais d’assurance-vie. Grâce à celle-ci, nous scannons les assurances-vies de nos utilisateurs et calculons les frais.

Aperçu du scanner de frais Finary

Cette analyse automatique vous permettra de savoir immédiatement s'il faut transférer votre assurance-vie. Si vous avez une gestion pilotée, vous pourrez facilement baisser vos frais en passant en gestion libre. Vous verrez un peu plus bas que cela vous permettra probablement de battre les professionnels.

La loi étant encore peu favorable aux investisseurs, seul un transfert au sein de l’assureur est possible. Cela ne vous empêchera pas de réaliser des économies en passant chez un courtier en ligne

Fuyez toutes les enveloppes proposées par les banques, ce sont des nids à frais. À l’inverse, la plupart des PEA des banques en ligne ont zéro frais. Idem pour les comptes titres. Se débarrasser des frais est un excellent premier pas pour améliorer sa performance.

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Les fonds ou la forme

Les fonds prélèvent des frais annuels (aussi appelé "Total Expense Ratio") qui sont directement déduits de la valeur de vos parts, ils sont donc peu visibles. Prenons un exemple simple afin d’illustrer ce phénomène : vous avez une assurance vie avec un seul fonds en gestion active, Comgest Monde.

La gestion active signifie que le gérant a pour mandat de battre son indice de référence du fonds, ou benchmark. Un indice peut être le CAC 40, le S&P 500 ou encore le MSCI World. Ce qui compte, c’est la performance relative à l’indice. La performance absolue ne veut quasiment rien dire. Pour cela, il prend des décisions de gestion en achetant/vendant des actifs financiers. L’inverse de la gestion active, c’est la gestion passive. Inventé par Jack Fouse, et popularisé par John Bogle (fondateur Vanguard), ce type de gestion se contente de répliquer leurs indices. Les ETF suivent cette doctrine et connaissent un succès fulgurant. Nous y reviendrons !

Ce fonds affiche des frais annuels de 2,26%/an. Pas mal, non ? Voici l’impact de ces frais si vous en possédez 5 parts, ou 12 500€ au prix actuel. Dans 30 ans, 48% de votre performance sera partie dans les poches de la société de gestion. Vous avez du mal à y croire ? Voici le calcul en détail.

Nos hypothèses :

  • frais annuels : 2,26 %/an
  • taux de rendement brut : 8 %/an → cela correspond à la performance des actions sur le long terme
  • taux de rendement réel : 5,74 %/an

La réponse que j’entends le plus souvent à cet argument est que ce n’est pas un souci de payer des frais pour une bonne performance. C’est là que le bât blesse : la performance qui compte est la performance relative à l’indice. Faire +7% lorsque son indice fait +9%, c’est une sous-performance ! Selon l‘étude SPIVA, plus de 80 % des gérants actifs ne battent pas leurs benchmarks sur le long terme (plus de 5 ans). Autrement dit, vous payez 2 % pour faire moins bien qu’un ETF qui coûte 10 fois moins cher. Sur le long terme, la performance des fonds actifs est quasi aléatoire.

Pourquoi ? Les frais ! Chaque année, le gérant doit surperformer par rapport à l’ indice du montant de son TER (qui comprend les salaires de l’équipe, le trading, les spreads, etc). Avec des frais moyens de plus de 2 %, un gérant dont l’indice est le S&P 500 (qui fait 9 % par an sur le long terme) doit sortir une performance moyenne de plus de 11 % par an.

Pire, sur le très long terme (20 ans et plus), vous avez moins de 1 % de chances de choisir un gérant qui bat son indice. Encore pire : il faut prendre en compte les fonds qui ont fait faillite ou ont fusionné avec d’autres ne sont plus dans l’étude. Ces fonds avaient des performances catastrophiques. Leur absence dans l’étude augmente artificiellement cette probabilité (qui est déjà quasi nul). C’est le biais du survivant.

Performance du fonds Carmignac Investissement par rapport à son indice

Est-ce qu’il existe des exceptions dans la gestion active ? Oui ! Renaissance Medaillon qui retourne 66 % /an depuis 30 ans. Uniquement accessibles à l’équipe Renaissance et des clients historiques, ce fonds affiche un TER délirant de 5 % de frais et des commissions de performance de 36 %.

C’est la Loi de Dunn.

Les frais sont l'un des rares leviers que vous pouvez contrôler. Contrairement à la performance, vous savez à l'avance ce que vous allez payer. Que les marchés montent ou descendent, les frais sont perdus.

C’est pour cette raison que de plus en plus d’investisseurs se tournent vers les ETF. Même le légendaire investisseur actif Warren Buffett a déclaré qu’il mettrait la majorité de la fortune dans des ETF peu chers. Sélectionner un fonds en fonction des coûts associés à une probabilité bien plus élevée de générer la meilleure performance.

Chez Finary, nous scannons automatiquement les fonds que vous détenez sur toutes vos enveloppes et calculons l’impact de leurs frais. Pour tous les fonds actifs (et donc chers), nous vous suggérons jusqu’à 3 ETF ayant le même indice :

  • ETF le plus populaire auprès des utilisateurs Finary
  • ETF le moins cher
  • ETF le moins cher le plus populaire auprès des utilisateurs Finary

Tous les fonds suggérés ont des frais inférieurs à 0,65 %, ce qui les rend très attractifs. Ces critères 100 % objectifs soulignent notre volonté d’indépendance. Finary n’a jamais été rémunéré pour faire ces suggestions.

Un investisseur avec une épargne de 100K et des frais de 2% économisera en moyenne 75 349€ en arbitrant ses fonds communs de placement vers des ETF grâce à l’analyse Finary. Si vous voulez simplifier vos supports, vous pouvez aussi arbitrer 100% vers un seul ETF MSCI World. Vous serez exposé aux 1600 plus grandes sociétés mondiales tout en ayant une seule ligne et des frais < à 0,4 % par an. Qui peut le plus peut le moins.

Quid des SCPI ?

La pierre papier est un support très populaire auprès des Français. Elle permet de facilement s’exposer à l’immobilier et de toucher des loyers. Pourtant, ces SCPI ont aussi des frais importants. On distingue 2 niveaux:

  • Frais de souscription : Prélevés au moment de la vente. Il explique la différence entre la valeur d’achat et le prix de retrait de vos parts. Ils s’élèvent en moyenne à 10 % (!)
  • Frais de gestion : Prélevés sur les loyers, donc invisibles pour les investisseurs. Les loyers que vous touchez sont nets de frais de gestion.

Contrairement aux marchés actions, la gestion active a encore un intérêt fort en immobilier. Notre analyse des frais a pour principal objectif de vous sensibiliser aux frais des SCPI afin que vous ayez toutes les cartes en main pour vos investissements futurs.

Le plus important pour une SCPI, c'est la performance nette de frais (ou TDVM, que nous affichons sur Finary). Certaines SCPI sont chargées en frais, mais affichent des performances élevées depuis de nombreuses années.

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Conclusion

Les frais sont l’ennemi de votre patrimoine. Grâce à Finary, vous pouvez automatiquement passer l’ensemble de vos enveloppes et supports au peigne fin et vous en débarrasser.

Nos utilisateurs ont économisé des centaines de millions d’euros grâce à cette fonctionnalité surpuissante. Il n’a jamais été aussi simple de prendre de bonnes décisions !

Édité par
Mounir Laggoune
CEO de Finary
Rédigé par
Mounir Laggoune
CEO de Finary
Mounir est le co-fondateur et CEO de Finary. Il est passionné de finances personnelles et partage ses connaissances tous les vendredis sur BFM Business dans l'émission "Tout pour investir" ainsi que deux fois par semaine sur la chaîne Youtube Finary

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