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28/9/2023

Layer 1 : comprendre les blockchains fondamentales

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Mounir Laggoune
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Mounir Laggoune

Le concept de "layer 1" (également appelé couche de niveau 1) est un élément clé de l'architecture de la blockchain, sur laquelle reposent de nombreuses applications et fonctions. Ces réseaux blockchain tels que Bitcoin, Ethereum ou Solana sont autonomes, et disposent de leurs propres mécanismes de consensus et de sécurité. La compréhension de la distinction entre layer 1 et layer 2 est essentielle pour examiner les problématiques de scalabilité et les innovations apportées à l'écosystème blockchain.

Néanmoins, les blockchains layer 1 sont confrontées à des problèmes de scalabilité, qui peuvent limiter leur capacité à traiter un grand nombre de transactions simultanément. Cela peut également affecter la vitesse et les coûts des transactions, ce qui nuit à l'adoption globale de la technologie. Pour résoudre ces problèmes, diverses améliorations et innovations ont été développées, qui visent à optimiser la performance des blockchains sans pour autant sacrifier leur sécurité et décentralisation.

En résumé :
  • Les blockchains layer 1 sont autonomes et possèdent leurs propres mécanismes de consensus et de sécurité.
  • La scalabilité des blockchains layer 1 présente des défis pour leur capacité à traiter un grand nombre de transactions simultanément.
  • Diverses améliorations et innovations permettent d’optimiser la performance des blockchains tout en conservant leur sécurité et décentralisation.

Définition du layer 1

Le Layer 1, également connu sous le nom de couche physique, est une composante essentielle du réseau blockchain et des systèmes de réseau en général. Il s'agit du niveau du protocole blockchain lui-même où sont définies les règles de consensus, la structure des données, les mécanismes de cryptographie et les mécanismes de gestion des transactions. Ce niveau de fonctionnement permet au réseau d'être autonome sans nécessité d'un autre réseau, et utilise son propre token natif pour les frais de transaction.

Caractéristiques principales

L'une des principales caractéristiques du Layer 1 est son lien avec le niveau physique des systèmes de réseau. Il est responsable de la transmission des signaux bruts sur le support physique, comme les câbles en cuivre, les fibres optiques ou les ondes radio. Les spécifications électriques, mécaniques, de pin et de tension sont définies à ce niveau.

Le Layer 1 est également associé au fonctionnement du matériel, qui permet l'encodage, la modulation et l'envoi des données à travers le réseau. Les protocoles du Layer 1 assurent la conversion des bits en signaux électriques pour permettre la communication entre les appareils.

En ce qui concerne la blockchain, le Layer 1 détermine le protocole de consensus et les règles de gestion de la cryptographie pour la sécurité et la fiabilité du réseau. Les blockchains comme Bitcoin et Ethereum sont considérées comme des réseaux de Layer 1.

La fonctionnalité du Layer 1 est étroitement liée à celle du Layer 2, également connu sous le nom de Data Link Layer. Le Layer 2 est responsable de la structuration des données en trames, contrôlant l'erreur et gérant le flux de bits entre les dispositifs de réseau. Ensemble, ces deux couches forment les éléments clés dans les systèmes de réseaux et de communication.

Problématiques de scalabilité du Layer 1

Consensus Proof of Work (PoW)

Le Layer 1, la couche de base des blockchains, est responsable du traitement et de la finalisation des transactions. Cependant, les réseaux layer 1 rencontrent des défis en termes de capacité. En particulier, le mécanisme de consensus Proof of Work (PoW) présent sur des blockchains telles qu'Ethereum ou Bitcoin, pose des problèmes de scalabilité.

Le PoW est un mécanisme sécurisé, décentralisé et transparent, mais il présente des inconvénients. En effet, il est à la fois énergivore et lent, ce qui limite le nombre de transactions par seconde que peut gérer un réseau blockchain. Par exemple, la blockchain Bitcoin est limitée à 7 transactions par seconde et celle d'Ethereum à une trentaine.

Solutions de scalabilité pour le Layer 1

Augmentation de la taille des blocs

Une des solutions envisagées pour augmenter la capacité des réseaux Layer 1 est d'augmenter la taille des blocs. En effet, cela permet de traiter plus de transactions dans un même bloc. Cependant, cette solution peut conduire à une concentration du pouvoir entre les nœuds les plus puissants du réseau, compromettant ainsi la décentralisation et la sécurité.

Changement du mécanisme de consensus

Une autre solution est de changer complètement le mécanisme de consensus PoW par un autre, tel que le Proof of Stake (PoS) qui repose sur la détention et le blocage de jetons pour valider les transactions et créer de nouveaux blocs. Le PoS est moins énergivore et permet d'accélérer le processus de validation des transactions. Toutefois, cela nécessite une transformation profonde du protocole et peut présenter des défis en termes de sécurité et de décentralisation.

Mise en œuvre du sharding

Le sharding est une technique qui consiste à diviser les transactions et les données d'un réseau blockchain en plusieurs sous-ensembles, appelés shards. Chaque shard traite un ensemble spécifique de transactions, ce qui permet une parallélisation du traitement et une amélioration des performances. Cette solution augmente la capacité du réseau Layer 1 et permet de traiter un plus grand nombre de transactions simultanées. Néanmoins, le sharding peut également poser des problèmes de sécurité et de coordination entre les shards.

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Améliorations et innovations du Layer 1

Le développement du Layer 1 a connu plusieurs innovations majeures, SegWit et Sharding étant parmi les plus notables.

SegWit

Le Segregated Witness (SegWit) est une solution proposée pour améliorer le protocole Bitcoin. SegWit vise à optimiser l'espace dans les blocs en séparant les signatures des transactions du reste des données de transaction. Cette optimisation permet d'augmenter le nombre de transactions par bloc et améliore également la vitesse des transactions.

En outre, SegWit résout le problème de la malléabilité des transactions, ce qui facilite le développement de solutions de layer 2 comme Lightning Network. Grâce à ces améliorations, le réseau Bitcoin est rendu plus évolutif et sûr pour les utilisateurs.

Sharding

Le Sharding est une autre innovation majeure dans l'espace des blockchains Layer 1. Il s'agit d'une méthode de partitionnement des données de la blockchain, permettant une répartition des données entre plusieurs nœuds o chaque nœud ne stocke qu'une partie de l'ensemble de la blockchain. Par conséquent, le traitement des transactions et la validation des blocs deviennent plus rapides et efficaces. Le Sharding est actuellement utilisé dans des blockchains telles qu'Ethereum pour améliorer leur évolutivité.

Le Sharding peut être implémenté de différentes manières, notamment en utilisant des algorithmes de consensus spécifiques ou en regroupant les transactions dans des shards (fragments) qui sont ensuite traités par des groupes distincts de nœuds validateurs. Cette approche permet une évolutivité linéaire et réduit la charge globale sur le réseau, ce qui permet d'accueillir un plus grand nombre de transactions et d'améliorer la performance du protocole blockchain.

En somme, SegWit et Sharding sont des innovations clés qui ont amélioré les performances et l'évolutivité des blockchains Layer 1. Ces innovations ont rendu les blockchains plus accessibles et adaptées aux futurs besoins en matière de technologie et de transactions.

Distinction entre Layer 1 et Layer 2

Layer 1 et Layer 2 sont deux concepts distincts dans le domaine des réseaux de blockchain et de la cryptographie.

Layer 1

Layer 1 fait référence à l'architecture principale de la blockchain. Il s'agit de la couche où sont définies les règles de consensus, la structure des données, les mécanismes de cryptographie et les mécanismes de gestion des transactions. Cette couche est la base sur laquelle repose la sécurité, la décentralisation et l'intégrité des données du réseau.

Layer 2

Layer 2 est un réseau qui vient se superposer à une blockchain de layer 1. Le principal objectif des solutions Layer 2 est d'améliorer la scalabilité du réseau, c'est-à-dire la capacité à traiter un nombre croissant de transactions sans pour autant impacter ses performances. Les solutions Layer 2 permettent également de réduire les coûts et les délais de transaction.

Lightning Network

Présentation

Le Lightning Network est un exemple de solution Layer-2 développée pour résoudre les problèmes de scalabilité du réseau Bitcoin. Ce réseau fonctionne en créant des canaux de paiement entre les utilisateurs, ce qui permet d'effectuer des transactions instantanées et à moindre coût.

Fonctionnement

Le Lightning Network établit des canaux de paiement bidirectionnels entre les utilisateurs qui souhaitent effectuer des transactions entre eux. Au lieu d'envoyer toutes les transactions directement sur la blockchain, les utilisateurs effectuent leurs échanges à travers leurs canaux de paiement. Ce n'est que lorsque le canal de paiement est fermé que les transactions finales sont réglées sur la blockchain principale. Cette approche permet de diminuer significativement le nombre de transactions qui doivent être validées par l'ensemble du réseau, ce qui améliore la scalabilité et réduit les coûts de transaction.

En résumé, la distinction entre Layer 1 et Layer 2 met en exergue des approches différentes pour résoudre les problèmes de scalabilité, de coûts de transaction et de décentralisation inhérents aux réseaux de blockchain. Alors que le Layer 1 représente l'infrastructure de base de la blockchain, le Layer 2 vient s'appuyer sur cette fondation pour proposer des solutions complémentaires destinées à améliorer les performances du réseau global.

Exemples de blockchains Layer 1

Cette section présente diverses blockchains layer 1 et leurs caractéristiques uniques.

Elrond

Elrond est une blockchain layer 1 qui se distingue par sa capacité à traiter un grand nombre de transactions par seconde. Grâce à son architecture basée sur le sharding et son protocole de consensus,

Bitcoin

Bitcoin est une blockchain layer 1 qui est largement reconnue comme la première et la plus célèbre des cryptomonnaies. Elle utilise un protocole de consensus appelé preuve de travail (Proof of Work) et est conçue pour être une monnaie décentralisée sans autorité centrale. Sa principale caractéristique est sa sécurité et sa décentralisation.

Ethereum

Ethereum est une blockchain layer 1 qui permet la création et l'exécution de contrats intelligents (smart contracts). Elle est basée sur un protocole de preuve d'enjeu (Proof of Stake). Ethereum est particulièrement apprécié pour sa flexibilité et sa capacité à héberger des applications décentralisées (dApps).

BNB Smart Chain

BNB Smart Chain est une blockchain layer 1 développée par Binance. Elle est conçue pour offrir une solution rapide et à faible coût pour les transactions et les applications décentralisées. BNB Smart Chain utilise un protocole de consensus appelé preuve d'autorité déléguée (DPoS) et est compatible avec les contrats intelligents d'Ethereum.

Solana

Solana est une blockchain layer 1 connue pour sa vitesse et son efficacité. Elle utilise un protocole de consensus unique appelé Proof of History (PoH) combiné à la preuve d'enjeu (PoS). Solana peut traiter des milliers de transactions par seconde grâce à son architecture innovante.

Cardano

Cardano est une blockchain layer 1 qui met l'accent sur la recherche académique et la validation formelle. Elle utilise un protocole de consensus de preuve d'enjeu appelé Ouroboros. Cardano est conçu pour être sécurisé, durable et évolutif.

Ripple

Ripple, souvent appelé XRP, est une blockchain layer 1 axée sur le traitement rapide des transactions financières internationales. Elle utilise un protocole de consensus unique appelé Ripple Protocol Consensus Algorithm (RPCA). Ripple est largement utilisé par les banques et les institutions financières.

Dogecoin

Dogecoin est une blockchain layer 1 qui a commencé comme une blague basée sur un mème Internet, mais qui a gagné en popularité en tant que moyen de pourboire et de don en ligne. Elle utilise le même protocole de consensus de preuve de travail que Bitcoin, mais avec des modifications pour permettre des transactions plus rapides.

Cosmos Hub

Cosmos Hub est une blockchain layer 1 qui vise à créer un "Internet des blockchains", permettant à différentes blockchains de communiquer entre elles. Elle utilise un protocole de consensus de preuve d'enjeu appelé Tendermint. Cosmos Hub est conçu pour améliorer l'interopérabilité et la scalabilité des blockchains.

Quelles sont les différences entre Layer 1 et Layer 2? Layer 1 et Layer 2 sont des couches de la pile technologique qui soutient les applications décentralisées (dApps) et les services dans le domaine de la blockchain. Layer 1 fait référence aux réseaux de base, tels que Bitcoin, BNB Chain ou Ethereum, et à leur infrastructure sous-jacente. Ces réseaux peuvent valider et finaliser les transactions sans l'aide d'un autre réseau.

Layer 2, en revanche, concerne les solutions mises en œuvre au-dessus de Layer 1 pour améliorer la scalabilité, la rapidité et le coût des transactions . Cela inclut des technologies telles que les sidechains et les canaux de paiement. Les solutions de Layer 2 sont conçues pour fonctionner en tandem avec les blockchains de Layer 1 tout en conservant la sécurité et la décentralisation.

Comment se compare le Layer 1 aux autres couches de blockchain? Le Layer 1 est considéré comme la fondation d'un réseau blockchain. Il gère les fonctionnalités de base, telles que le traitement des transactions, le consensus et l'exécution des contrats intelligents 3. Les améliorations à la scalabilité des réseaux Layer 1 sont souvent difficiles, comme on l'a vu avec Bitcoin.
D'autres types de layers blockchain, tels que Layer 2, sont conçus pour résoudre des problèmes spécifiques au Layer 1, tels que la scalabilité et les temps de confirmation des transactions. Ces layers offrent des fonctionnalités supplémentaires en travaillant en tandem avec le Layer 1 et en exploitant ses caractéristiques de base.
La comparaison entre Layer 1 et les autres layers de blockchain dépend donc des objectifs et des problèmes spécifiques auxquels ils sont destinés à répondre. Layer 1 fournit des fonctionnalités de base et nécessaires, tandis que les autres layers ajoutent des fonctionnalités supplémentaires pour améliorer la performance et la scalabilité du réseau.

Édité par
Mounir Laggoune
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Rédigé par
Mounir Laggoune
CEO de Finary
Mounir est le co-fondateur et CEO de Finary. Il est passionné de finances personnelles et partage ses connaissances tous les vendredis sur BFM Business dans l'émission "Tout pour investir" ainsi que deux fois par semaine sur la chaîne Youtube Finary

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